Manifeste du Sismophone

Répondre à la question assez traditionnelle "qu'écoutes-tu comme musique ?" peut parfois devenir un vrai tourment, en particulier quand on échange avec des gens qui n'ont (sans aucun mépris pour eux) comme horizon musical que la radio ou leur bar favori qui lui-même diffuse la radio (je n'ai nulle intention d'entrer ici dans le débat sur les musiques commerciales ou non-commerciales, ça n'est pas le propos, ni sur la valeur de telle ou telle production par rapport à telle ou telle autre. J'entends simplement ici, dans toute la splendeur de ma subjectivité, vous exposer ce que j'aime et ce que j'ai envie de partager avec vous).

Entrer dans des classifications telles que 'expérimental', 'noise', 'free' ou encore pire, des acronymes, 'IDM', 'EBM', serait une perte de temps, ne serait-ce que parce que les classifications font du mal là où elles passent. Mais plus encore, ce monde des musiques libres et/ou nouvelles et/ou improvisées est un monde à part entière, avec ses codes, ses références, ses acquis et ses perspectives. Rien de bien différent en l'espèce que le rock et sa longue histoire, que les musiques électroniques ou les musiques noires/afro-américaines.

Donc, le combat s'avérant plutôt perdu d'avance pour tenter de dénouer cet écheveau, à savoir donner une explication claire et définitive de ce qu'on aime et pourquoi on l'aime et de savoir bien le transmettre, j'ai pris l'alternative qui s'est matérialisée en cette émission de webradio, le Sismophone, que vous chérissez toutes et tous tellement. J'ai conçu ce programme justement hors de toute qualification, hors de toute frontière, hors de tout a-priori, je l'ai imaginé comme un bonbon dont je ne dévoilerais pas la saveur. J'ambitionne que seule la curiosité soit le moteur de la découverte, que seule l'envie vous pousse à écouter, découvrir, être intrigué(e).
Que cela vous ouvre de nouveaux chemins musicaux et j'en serai plus que gratifié.

Alors... musique !